lundi, décembre 05, 2005

Le pouvoir des mots


Les effets causes par l’utilisation des mots dans certain contextes (on en revient aux notions cles de valeurs illocutoire et perlocutoire c’est a dire ce qui est produit dans le fait de le dire et ce qui est produit par le fait de le dire)
Nous en avons eu l’exemple il y quelques temps avec les multiples discourse de N. Sarkozy dans lesquels il presentait ses mesures contre l’insecurite, la violence. Pour reprendre ses paroles il employait les termes de “racaille”, “voyoux” pour qualifier les jeunes des banlieux, qui selon lui, sont en partie responsable de l’insecurite dont il est souvent question lors de ses prises de parole en public.
Ces termes employes par Sarkozy ont provoques de vives reactions tant dans le milieu politique que chez les populations des banlieux se sentant evidemment visees.
Dans ce cas on peut parler de provocation par les mots de la part du ministre de l’interieur francais, suivi d’une provocation par les actes notamment lorsqu’il se rend dans une banlieu parisienne tard dans la soiree et escorte par des dizaines de CRS.
Il est certain que le comportement des jeunes de banlieux dites “sensibles” n’est pas a feliciter mais plutot a condamner ; ceci dit ces populations n’ont pas les moyens ni l’occasion d’exprimer en public leur mal etre, leur difficultes a vivre dans des cites HLM. Alors que les politiciens eux ont tous les pouvoirs d’expression et d’action puisqu’ils sont au sommet de l’Etat.
Un autre exemple de pouvoir des mots est le cas de J.M. Le Pen qui lui a su manipuler, faire croire et faire adherer une grande partie des electeurs a ses ideaux. Sa strategie, lors de la campagne presidentielle de 2002 a ete la demagogie : il a su creer de l’emotion et faire peur aux francais en jouant sur un des arguments cles de cette campagne, l’insecurite. (Il faut aussi rappeller que Le Pen est quelqu’un de tres fort en rethorique, qui maitrise bien les discours)
Ces deux exemples demontrent bien le pouvoir que peut avoir l’utilisation de certain mots et les effets qu’ils peuvent provoques. A des niveaux importants tel la politique, les consequences peuvent etre significatives.

2 Comments:

Anonymous Anonyme said...

On peut ajouter qu'à la différence de Le Pen, Sarkozy porte aussi, grâce à une belle manipulation médiatique, l'étiquette de "celui qui agit". L'impact de ses mots s'en trouve renforcé et l'on peut craindre, au vu des déclarations qui ont suivi, qu'il décide d'agir de manière aussi radicale.
Quand Sarkozy fait de la rhétorique, il s'adresse non seulement à ceux qui n'osent pas exprimer leurs positions mais à ceux qui l'ont déjà fait et qui attendent encore plus. La démagogie est en effet évidente, autant que la notion de rhétorique en politique, espérons simplement que ces deux éléments ne suffisent pas à convaincre les électeurs...

lundi, 26 décembre, 2005

 
Anonymous Anonyme said...

je fais une dissertation sur "les mots ont-ils un pouvoir?" pour la philo... je me permets donc de piquer quelques unes de tes idées que je trouve intéressantes... en aucun cas je ne reprendrai mots pour mots.

samedi, 10 mars, 2007

 

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